Trois (Les) perspectives de l'anthroposophie

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Steiner, Rudolf
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Remise
Prix / Kg:
ISBN : 2-910112-01-2
Nbre de pages :
96
N° de GA
225
Traduction :
Bideau, Geneviève
Reliure :
Broché
Format :
14 x 21
Communication :
Conférences
Édition année :
1993
Auteur(s) :
Steiner, Rudolf
Langue originale :
Allemand

                        «  Il faut redonner de l'âme à la civilisation et à la culture moderne. Cette âme ne peut être donnée que lorsque les expériences terrestres de l'homme sont éclairées par la lumière d'une connaissance de l'esprit ».

(Deuxième conférence)  

Les trois perspectives de l’Anthroposophie

Ces trois conférences de Rudolf Steiner sont données à Dornach en juillet 1923, à l’occasion de l’Assemblée Internationale des délégués de la Société Anthroposophique, où deux décisions sont prises : la reconstruction du Goetheanum détruit par un incendie et une nouvelle forme pour la  Société Anthroposophique.

Ces trois conférences sont le fondement de cette double reconstruction.

Perspective physique (Conférence du 20 juillet 1923)

Selon la connaissance anthroposophique de l’être humain, la nature même de la vie sur terre ne provient pas de la Terre mais du Cosmos.

A la mort, le Corps Ethérique et le Corps Physique étroitement unis pendant la vie terrestre, se séparent. Le Corps Ethérique effectue un retournement et tout ce qui est lié aux sens se disperse dans l’éther cosmique.

Lors de l’existence terrestre, c’est l’activité éthérique cosmique, dont le corps matériel n’est que le soutien, qui perpétue la vie et renouvelle la substance physique. La stagnation de la matière destinée à être expulsée provoque la maladie.

Tout ce qui évolue sur terre doit passer par l’éther cosmique pour être renouvelé : qu’il s’agisse de l’apparition de nouvelles espèces animales ou des incarnations de l’Etre Humain qui séjourne dans le Cosmos entre deux vies terrestres.

Perspective psychique (Conférence du 21 juillet 1923)

La civilisation ayant perdu son âme, c’est dans la solitude que se cultive la vie spirituelle.

L’intellect qui s’exprime par le corps physique, dépend en réalité du corps éthérique, du corps astral et du Moi. En donnant la primauté au corps physique, l’homme confond l'image-reflet de l'intellect et l'intellect lui-même. L’Esprit est repoussé dans l'Inconscient.

Il en résulte que l'amour fait défaut à l’intelligence.  Cette absence d’amour  ne permet pas à l’âme de s’épanouir et forge un pessimisme dont la culmination serait l’anéantissement du monde.

L’âme vit dans le corps éthérique « modèle de toute sagesse », mais a besoin du support du corps physique pour se manifester en l’homme terrestre.

Par le corps physique, l’Homme se relie à la Terre, par le corps éthérique, il se relie au Cosmos.

Le Génie du Cosmos permet à l'âme de faire descendre dans les corps physique-éthérique le corps astral et le Moi.

L’initiation première était l’initiation par le Cosmos permettant de relier l’éthérique en l’Homme à l’éthérique Cosmique.

La deuxième initiation guidée par les sages et permettait de relier l’astralité en l’Homme aux esprits des hiérarchies supérieures.

Pour l’époque présente, une troisième voie d’initiation passe par le chemin de l’intériorité, « c’est l’initiation par la connaissance de soi ».

Depuis le Mystère du Golgotha, l'âme qui participe de ces initiations, a besoin de l'Amour.

Sans Amour, le Génie de l’époque ne peut s’exprimer et laisse le champ libre au Démon de l’époque. C’est ainsi que l'intellect se coupe de l'âme. Celle-ci s'attache au terrestre, perd son autonomie et s’enfonce dans la matérialité suscitant un besoin démoniaque de destruction.

Pour redonner de l’âme à la civilisation, l’Homme doit éclairer son expérience terrestre à la lumière d’une connaissance de l’Esprit.

Perspective spirituelle (Conférence du 22 juillet 1923)

Au cours de la vie terrestre, l’homme connaît trois états de conscience : veille, sommeil et rêve.

Lors de la veille qui s’appuie sur les corps physique et éthérique, les impressions sensorielles sont intériorisées par l’activité du penser.  Le retournement du penser permet d’accéder à sa vraie nature non assujettie aux sens.  Ce Penser Pur libère des forces créatrices du corps physique et ouvre à la conscience de la liberté et aux impulsions morales.

Dans le sommeil, la force du corps astral se ressource dans les forces de l’Univers et tisse les rêves. Au réveil, elle forme les souvenirs dans le corps éthérique et la mémoire dans le corps physique.

Les forces du souvenir dans l’âme sont la réplique microcosmique des métamorphoses de la nature et permettent à l’Homme de ressentir son appartenance à l’Univers.

Le Moi, ce qui est libre en l’être humain, s’immerge dans le Cosmos lors du sommeil. Au réveil, il s’unit au corps physique où il s’exprime dans la force d’Amour : « qui connaît l’Amour connaît l’Esprit ».

L’Âme peut réunir en elle trois forces : la liberté, forme originelle du corps éthérique, le souvenir issu des forces du corps astral et l’amour rapporté du cosmos par le Moi.

Grâce à cette triple force, l’âme s’imprègne de la vie de l’Esprit. Ainsi l’Homme porte l’Esprit en son âme.

Cultiver avec amour le souvenir vivant des défunts permet de libérer le Moi et le corps astral des corps physique et éthérique et d’accéder au monde spirituel.

La perspective spirituelle est un chemin d’Amour pour aller à la rencontre réelle de l’entité Anthroposophie. Elle nous permet de redécouvrir l’Esprit à l’intérieur de l’âme.

 

 

Annexe : La Rencontre de Rudolf Steiner avec Eduard von Hartmann à Berlin en août 1889 :

                        «  (...) C'est ainsi que je me trouvais en face de lui : il me jugeait avec acuité, mais en fait sans m'écouter intérieurement cependant.

(...) Eduard von Hartmann répliqua que ce ''point-là '' n'était tout de même pas contestable ; que la seule étymologie du terme de ' représentation ' indique que dans cette dernière il n'est rien donné de réel. En entendant cette réplique, je me sentis glacé par un frisson intérieur.

(...) Tandis que, poursuivant mon voyage, je m'adonnais dans mon wagon à mes pensées et aux souvenirs de cette visite pourtant si précieuse pour moi, le frisson glacé me parcourut de nouveau. Ce fut quelque chose dont l'effet se fit encore longtemps sentir en moi (...).

Rudolf Steiner – Mein Lebensgang, Chapitre IX -

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