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Manœuvres de diversion et politique mondiale

Illustrées par l'alliance franco-russe de 1894/1914

La Russie est courtisée politiquement et spirituellementLe 16 juillet 1914, le cuirassé La France a pris la mer depuis Dunkerque en direction de SaintPétersbourg. Le président français Raymond Poincaré et son chef de gouvernement René Viviani se trouvaient à bord. C'était deux semaines après l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand et presque deux semaines avant l'expiration de l'ultimatum lancé le 23 juillet par l'Autriche à la Serbie. La date du voyage, les principaux passagers et le choix du moyen de transport montrent qu'il s'agissait d'une importante action d'État de la France.

La Russie devait absolument être assurée de la fidélité de l'alliance française pour toutes les situations, donc incluant une participation russe à la guerre. Cette alliance existait depuis 1894 ; la situation d’urgence menaçait maintenant de se produire.

En France, dès les années 90 du XIXe siècle, un intérêt très marqué pour une participation de la Russie à une éventuelle guerre mondiale fut développé, pour ne pas dire attisé systématiquement. L'impulsion principale est venue à l'origine de ces cercles occidentaux qui ont conçu « l’expérience socialiste » en Russie afin d'éliminer l'Europe centrale sur le plan économique et politique. Pour mettre cela en place, on se servit entre autres du sentiment de revanche en France qui ne cessait de grandir depuis la guerre de 1870/71, et ce par le biais d'organisations occultes et politiques telles que le Grand Orient de France, dont Poincaré faisait également partie, ou l'Ordre Martiniste. Ce dernier avait été réformé par le douteux mais influent occultiste Gérard Encausse, plus connu sous le nom de « Papus », un germanophobe par excellence.

 

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